10 mai 2013

Instant pub ... #5


J'ai décidé de créer des 'Instant pub...' afin de partager avec vous des livres tout fraîchement parus ou non, des sites, des auteurs, des artistes et des tas d'autres choses ! J'espère que vous serez nombreux à être curieux...

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Cette fois-ci, voilà un article paru dans un journal local et qui m'a bien plu car il traite des livres d'occasion mais aussi car il y a deux bouquinistes chez qui je passe régulièrement, surtout un ! Et où je trouve toujours mon bonheur ! 

Les bouquinistes aixois à la page.
Les bouquinistes donnent plusieurs vies aux livres.

Dans quelques rues du centre-ville, des bouquinistes aux noms évocateurs invitent au voyage. Connus ou inconnus, les livres que proposent les bouquinistes n'en finissent pas de renaître. Gros plan sur ce métier méconnu.

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Dossier réalisé par Jean-Louis Tortora.
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Avez-vous déjà poussé la porte d'un bouquiniste ? Pour cela, il faut se détacher des clichés et se laisser guider par la curiosité.
En effet, trois bouquinistes du centre-ville nous ont ouvert leurs portes. Et force est de constater qu'un même amour des livres les réunit. Il y a l'intérêt pour l'objet en lui-même. Son contenu, évidemment, mais aussi sa facture, ses illustrations, la maison d'édition de laquelle il est issu. En plus de tout cela, le livre est, pour Franz Mullner du "Bateau Livre", "la preuve matérielle du temps qui passe. Ces traces écrites nous montrent d'où l'on vient, et comment l'écrivain de l'époque percevait le monde. On est reliés à ce passé-là." 

"En 1986, nous étions une quinzaine. Aujourd'hui, nous ne sommes plus que quatre."

Un grand soin est apportéà la conservation des livres. Dès lors qu'ils les reçoivent, une remise en état est effectuée si cela est nécessaire, comme nous le confirme Jean-Paul Mariano, de la "Rue des bouquinistes obscurs" : "dès réception, les livres sont néttoyés à l'alcool et poncés sur la tranche". Car, il n'est pas rare de tomber sur de fabuleuses éditions de livres anciens, conservées dans des états incroyables. Ainsi, au hasard de ces trois boutiques, on peut tourner les pages d'une collection entièrement dédiée à Rousseau et datant du XVIIIè siècle, ou une autre encore en sept volumes, traitant de la 'Description de Paris', de la même époque. Leur état est irréprochable, et c'ets bien ce qui fait leur valeur. Car ne croyez pas qu'il suffit de posséder un ouvrage ancien chez soi pour penser le revendre à prix d'or. Tout est examiné, de la couverture aux dorures, en passant par les enluminures ou les illustrations. Et la moindre tache sur une page peut être l'objet d'un refus.
Mais l'on ne trouve pas uniquement des éditions anciennes vendues à des prix élevés. Ainsi, certains proposent des livres de la collection Arlequin au prix de un euro. Des romans, des polars, de la science-fiction, bref, des ouvrages datant de la seconde partie du siècle dernier, vendus à peine plus cher qu'un livre de poche acheté neuf en librairie.
Des livres anciens traitant de philosophie, de psychologie, de littérature, de musique, des beaux-arts, amènent dans ces boutiques une clientèle tout aussi éclectique. De l'étudiant fauché au lecteur occasionnel, du collectionneur assidu au touriste curieux. Ainsi, chez "K-livres", Anne Colin-Dedet reçoit régulièrement la visite d'un professeur de faculté Japonais, qui enseigne dans son pays le français du Moyen-Âge ! Autant dire qu'il vient chercher l'oeuvre rare, la pépite ... Et c'est en partie pour cela que nos trois hôtes ont choisis d'exercer ce métier : "ce n'est pas qu'une question de commerce", nous dit Franz Mullner. "L'échange avec les clients est très enrichissant." De même pour Jean-Paul Mariano : "on perçoit leurs goûts à travers leurs achats. S'installe ensuite une véritable relation, sporadique certes, mais réelle."
D'ailleurs, les trois vantent les bienfaits de la lecture par rapport à la rapidité du monde moderne : "on sent que la lecture leur apporte quelque chose en plus. Les livres les rendent plus forts, moins déroutés."
Alors, quel avenir pour le livre d'occasion ? Encore une fois, tous trois sont unanimes. "En 1986, lorsque j'ai ouvert ma boutique, nous étions une quinzaine sur Aix. Aujourd'hui, nous ne sommes plus que quatre" explique Jean-Paul. Plusieurs raisons à cela : premièrement, la montée en puissance d'internet, qui facilite l'achat de livres : "il a fallu réagir. Nous vendons maintenant une partie de notre stock sur internet, via un site de regroupement de libraire". Même constats pour Franz Mullner : "le livre ancien n'est plus un placement. Nous sommes désormais face à une rupture culturelle. Le MP3, les écrans plats, ont rendu la bibliothèque optionnelle." Anne Colin-Dedet partage également cet avis, mais nuance : "je me déplace encore pour acheter des livres chez les gens. Beaucoup sont des héritages, mais qui n'intéressent plus les héritiers." Fataliste elle aussi, elle conclut : "je resterais tant que je peux rester, du moment que ça tient."

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"K-Livres" : 8, rue Cardinale.
"Le bateau Livre" : 32, place des tanneurs.
"Rue des bouquinistes obscurs" : 2, rue Boulégon.
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Extrait de Aix City Local News, n°92, semaine de 8 au 14 mais 2013 / www.citylocalnews.com/aix

3 commentaires:

  1. Dans ma petite ville, il n'y en a pas. Si je veux en trouver, il faut que j'aille à la "grande" ville, chose que je fais très rarement.

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    1. Dans ma p'tite ville (gros village mais considéré comme une ville^^) il n'y en a pas nan plus, c'est lorsque je vais en cours ou voir ma soeur que j'y passe :)

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  2. J'ai du mal à trouver un petit bouquiniste dans le coin et j'aimerai vraiment en trouver un ^^

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